Posts Tagged ‘anarchisme

11
Déc
08

Nouveau livre de la mouvance anarcho-autonome…

Que font les RG et MAM ? Alertons-les largement sur un nouvel ouvrage de la mouvance anarcho-autonome… 🙂

Normand Baillargeon
L’Ordre moins le pouvoirHistoire et actualite de l’anarchisme

Edition de poche revue & augmentee

« Affirmez que vous etes anarchiste et presque immanquablement on vous assimilera a un nihiliste, a un partisan du chaos voire a un terroriste. Or, il faut bien le dire: rien n’est plus faux que ce contre-sens qui resulte de decennies de confusion savamment entretenue autour de l’idee d’anarchisme.
En premiere approximation, disons que l’anarchisme est une theorie politique au coeur vibrant de laquelle loge l’idee d’antiautoritarisme, c’est-a-dire le refus conscient et raisonne de toute forme illegitime d’autorite et de pouvoir. Une vieille dame ayant combattu lors de la Guerre d’Espagne disait le plus simplement du monde: « Je suis anarchiste: c’est que je n’aime ni recevoir, ni donner des ordres. » On le devine: cette idee est impardonnable, cet ideal inadmissible pour tous les pouvoirs. On ne l’a donc ni pardonne ni admis. »

Militant anarchiste, enseignant a l’universite du Quebec a Montreal, Normand Baillargeon est notamment l’auteur du *Petit cours d’autodéfense intellectuelle* (Lux, 2005).

http://atheles.org/agone/elements/lordremoinslepouvoirpoche/
En librairie le 28 novembre 2008
Collection « Elements »
224 pages, 10 euros
ISBN : 978-2-7489-0089-7

28
Nov
08

Des vidéos supplémentaires…

Publiées il y a quelques temps, on les avait ratées…

On les publie ici, également pour montrer comment la presse a pu instrumentaliser l’arrestation des 9 !

Tout d’abord, une vidéo scandaleuse, amalgamant tous les manifestants des G8 ou autres contre-sommets de Vichy à des terroristes : de telles désinformations devraient pousser certains journalistes à changer de métier.

Une interview du père de Julien Coupat sur France 5, avec un animateur (on ne peut pas appeler ça du journalisme…) très limite…

Extrait de l’émission Arrêt sur Image qui essaie de démêler les pratiques douteuses de certains médias

Le lien vers un radiozapping réalisé par le Monde.fr du 12 novembre : à écouter ici.

Pour rappel, on avait déjà publié :

Interview d’Eric Hazan ;

les J’espère des Guignols ;

des vidéos de France 3 Limousin ; ;

le comité de soutien sur France 2 ; ;

la bataille du rail ; ;

une parodie du Journal de TF1 ; ;

– une chronique de Didier Porte sur France Inter ici et ici ;

17
Nov
08

Retour sur la traque de l’ultra-gauche

Repris de Bakchich.info ici :

Retour sur la traque de l’ultra-gauche

L’arrestation de neuf anars présentés comme « ennemis de la société », accusés d’avoir saboté les TGV, leur mise en examen et en détention ce week-end, pour cinq d’entre eux, est une histoire complexe.

Il se trouve que Julien Coupat, présenté par le procureur Jean-Claude Marin et une partie de la presse, comme « le cerveau de la cellule invisible », est une cible du FBI.

Comme les flics de ce service « mythique » ont beaucoup œuvré pour collecter un maximum d’éléments sur Hassan Diab, un Palestinien qui a longtemps vécu aux Etats-Unis (voir encadré), il y a dans l’arrestation de Coupat et consort un synchronisme magique : on vous aide sur Coupat, aidez-nous sur Diab. Il s’agit de recueillir des traces, ADN, empreintes, adresses, écrits, relevés téléphoniques, listes des amis du palestinien aujourd’hui prof de socio lors de son séjour aux USA. Outre une éventuelle embuscade tendue à nos fiers TGV, les anars sont aussi victimes d’un renvoi d’ascenseur qui marche de mieux en mieux entre Washington et Paris.

Hassan Diab et l’attentat de la rue Copernic

Mais que fait donc Julien Coupat, diplômé de l’ESSEC, 34 ans dans un dossier du FBI ? Lui qui, après avoir renoncé à l’immense bonheur d’une vie bourgeoise vit discrètement entre une ferme en Corrèze et un appartement à Paris ? Si l’histoire de l’intello relève d’un épisode de New York Police Blues, c’est parce que le camarade Coupat, outre la Corrèze, aime voyager. Ainsi, avec sa fiancée Yldune, il a, à la fin 2007, effectué un voyage un aux Etats-Unis. Mais, incorrigible, Coupat a choisit de fréquenter des anars, ces ennemis de l’ordre qui existent encore au paradis de Bush.

Des gauchos dans l’oeil du FBI

En janvier 2008, lors de son passage à New York, bon touriste, notre révolutionnaire de la Corrèze prend des photos de Time Square, le point le plus visité de la Big Apple. Quand, avec sa fiancée, notre Guevara de Tulle quitte les USA pour retourner au Canada, son visa qui n’est plus en règle. Il est « retenu » par le FBI, et la littérature, retrouvée dans ses bagages, confirme aux policiers que, pour changer le monde, Coupat croit davantage en Bakounine qu’en Arnold Schwarzenegger. Le voyage du Corrézien est donc reconstitué, ses amitiés militantes démasquées, ses documents et photos, dont les jolies vues de Time Square sont dupliquées.

Un peu plus de deux mois plus tard, le 6 mars, une grenade d’exercice fait sauter les vitres d’un centre de recrutement de l’armée situé, justement, à Time Square. C’est là que, pour le FBI, Coupat et ses potes américains deviennent un cœur de cible… D’où, a partir du printemps, une certaine pression de nos amis US sur l’ermite de Tarnac, le charmant bled où l’intello s’est retiré du monde.

Dès que cette requête venue d’outre-Atlantique tombe sur son bureau, la merveilleuse MAM se met à voir des anarchistes partout. Et il commence à pleuvoir dru sur les révoltés qui traînent trop aux manifs anti G8, G20 et autre « G »… Pour la toute nouvelle super police, la DCRI, qui regroupe DST et RG, c’est une « priorité absolue », que de pister et « neutraliser » ces anars.

Pourquoi pas capables, pense MAM, de nous faire un remake d’Action Directe ou encore un coup de folie à la Florence Rey et Audry Maupin (flingage à tout va place de la Nation) ?

Un autre élément, de « sécurité intérieure », pèse lourd sur le dos de ces jeunes enragés… Comme Mitterrand avait peur d’un attentat d’extrême droite, et avait créé sa pathétique cellule de l’Elysée pour le déjouer, Sarkozy craint un peu du côté de l’extrême gauche (pas celle de Besancenot).

Mitterrand avait peur d’Erulin, un agité du facho, et Sarko du Coupat, un agité du gaucho. Un lecteur de Proudhon et sans doute lui-même auteur d’un livre mystérieux, publié aux éditions La Fabrique », intitulé : L’Insurrection qui vient, un « mode d’emploi de l’action violente », dixit le procureur Marin. Les RG et les services de polices en général, ayant observé une « montée des violences et incivilités » contre ce qui symbolise l’Ump et Sarkozy, la traque de l’anar est devenue une grande cause nationale.

La chasse au drapeau noir ouverte depuis mai 2007

Dans l’affaire, premier protecteur du président à policier jusqu’à la mort, Claude Guéant qui continue de jouer un rôle à la Fouquet. Il faut dire que, dès l’élection de Nicolas Sarkozy nos zigotos pas contents étaient allés au (justement) « Fouquet’s », lieu de la libation néo présidentielle, pour se cogner avec le service d’ordre et même de mettre le feu au pantalon d’un maître d’hôtel !

Depuis dix mois, la chasse aux drapeaux noirs est donc ouverte. Et des maladroits se sont déjà fait prendre. Le 24 janvier deux jeunes, un garçon, F.F. et une fille, I.M., sont arrêtés par des douaniers pisteurs de shit au péage nord de Vierzon. Dans le sac d’I.M., les douaniers trouvent 1634 grammes de chlorate de soude, un désherbant qui, placé entre des mains expertes, permet de fabriquer un explosif. Aussi dans le sac à dos de la demoiselle, un manuscrit en italien : A chacun le vôtre. Mille façons de saboter le monde… F.F. et I.M. sont mis en prison. Si le garçon est aujourd’hui en liberté conditionnelle après 6 mois de cellule, au cours desquels il a été salement tabassé, I.M. est toujours en taule. On a trouvé son ADN sur une « botte » de quatre cigarettes qui, en se consumant, devaient mettre le feu à un allume barbecue, le tout placé, en mai 2007 donc pendant la présidentielle, sous une voiture grue de la préfecture de police de Paris parquée rue de Clignancourt. L’ADN, relevé sur la machine infernale qui a fait long feu, désignera aussi DB, autre jeune anar, comme co-auteur du piège à feu… Et lui aussi est en prison.

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Complot gauchiste en France
© Nardo

Le 19 janvier, donc cinq jours avant le « coup de filet » du péage de Vierzon, les policiers antiterroristes avaient déjà arrêté trois autres jeunes I.H,D.B celui qui est maintenant en cellule, et B.L, lors d’une manif contre le Centre de rétention des sans papiers de Vincennes. Ils avaient dans leurs sacs de gros pétards, des lunettes de ski ( ?), et des clous (comme Ravachol à croire que la chose est culturelle chez l’anar). Regroupés dans le même dossier, les mis en examen de cette rafle judiciaire de janvier 2008, attendent aujourd’hui de passer devant un tribunal. Pour éviter de réunir les magistrats de la Cour Anti terroriste pour une affaire de pétards et d’allume barbecue, il est à prévoir que ces cinq jeunes révolutionnaires risquent de se retrouver, on ne sait quand mais pas demain, dans le même box que Julien Coupat, « le cerveau ».

Et c’est ici que nous retombons sur la dernière battue de la traque, celle qui vient de conduire Coupat et ses amis, en prison. Les mises en examen des neufs de « la cellule invisible » n’a pas été une affaire simple. D’un côté nous avions MAM qui, peu soucieuse de respecter la présomption d’innocence, affirmait à Radio J « que les éléments de culpabilité étaient réunis pour accuser le groupe du sabotage des caténaires », une MAM aidée par le poids des mots du procureur Marin, et en face le juge Thierry Fragoli qui, visiblement, a lu des bouquins sur l’affaire des « Irlandais de Vincennes ». Un magistrat prudent qui n’a pas accepté de faire un show à la Bruguière. Heureusement, l’incrimination « d’association de malfaiteurs », cette originalité du droit français, qui permet elle de coller n’importe qui en prison, était là pour venir au secours du juge. Les neufs de la SNCF sont donc présumés coupables « d’association de malfaiteurs dans le but de commettre des actes terroristes »…

Puisqu’il faut bien reconnaître qu’en matière de preuves matérielles, dixit les avocats qui sont là pour ça, « le dossier est vide ». Et il est vrai que, pour placer les fameux étriers métalliques sur les caténaires des TGV à Pépy, il fallait emmancher l’étrier en question dans une perche d’au moins cinq mètres et que rien de semblable retrouvé par les enquêteurs. Par ailleurs, pour fabriquer le fameux piège, outre un savoir faire en métallurgie, il fallait une forge ou un chalumeau ainsi que du fer à béton et une disqueuse. La encore, c’est le bide.

L’accusation la plus déterminante a été recueilli selon un mode opératoire qui fait déjà bondir les avocats. Un personnage, disant être un « repenti » de la bande à Coupat s’est présenté dans une gendarmerie du Puy-de-Dôme. Il a expliqué aux pandores comment ses anciens amis voulaient changer le monde en pourrissant la SNCF… Le problème est que ce témoin capital est, et restera sans doute, anonyme puisque, à la suite d’une modification du code pénal, ce procédé qui rappel celui utilisé naguère par les Anglais contre les Nord-Irlandais, est maintenant admis.

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La pièce qui sert à rompre les catenaires

Selon un avocat appelé à défendre l’un des membres de la bande à Coupat : « l’accusation est nue. Rien ne démontre la culpabilité de mon client ni celle de ses amis dans cette histoire de TGV. Ces mises en examen ne sont rien de plus que la sanction du délit d’opinion, et du droit à manifester. Une forme de Patriot Act à la française »… Pour connaître la vérité (ou à peu près), lire les journaux ne nous suffira pas. Il faudra sans doute attendre le moment d’un procès. Mais l’important est que la Section antiterrorisme du parquet de Paris, et son procureur Marin et sa MAM n’aient plus peur du noir.

15
Nov
08

La bataille du rail !

14
Nov
08

à voir absolument !

Prise sur www.burlador.net, cette vidéo est une parodie du journal de TF1 ! Excellente !

12
Nov
08

Comment reconnaître un terroriste du rail ?

On a trouvé ce texte ici et on a adoré…

Comment reconnaître un terroriste du rail ?

1. Un terroriste du rail se reconnaît au fait qu’il est contre la guerre, mais avec une « rare véhémence ».

A tout seigneur, tout honneur, précisons que nos fins limiers ont été mis sur la piste des « terroristes de Tarnac » (Tarnac, 350 habitants, une église du XIème siècle, un château du XVIIème et 40 km de chemins de randonnée) par les américains qui ont signalé leur « chef » à la police française, comme le note le Figaro : « repérés à la fin de janvier pour des troubles à l’ordre public provoqués en marge d’une réunion anarchiste se tenant à Times Square à New York. Avec une rare véhémence, ils protestaient alors devant un centre de recrutement de l’armée américaine qui, d’ailleurs, a été frappé par un attentat le mois suivant. »

2. Un terroriste du rail se fait passer pour un individu « normal » : il trompe son monde en se dissimulant sous les traits de fermiers ou d’épiciers.

Le journal La Montagne avait rencontré les six jeunes femmes et quatre jeunes hommes devenus les « terroristes de Tarnac »… et n’y avait vu que du feu !

Le journal « La Montagne » nous les décrit comme habitants d’un bâtiment appelé « La ferme » qu’ils avaient achetés. Le maire de la commune, Jean Plazanet a déclaré à l’AFP que les jeunes qui l’occupaient l’avaient acheté en 2003. Ils y élevaient des moutons et entretenaient un potager. Cette communauté recevait des visiteurs venant de Grèce ou d’Italie. Ils étaient très bien intégrés dans la commune où l’un gère une épicerie qui fait également office de station-service. Les habitants interrogés ont été unanimes : ils sont très sympa.

« Il y a trois ans, en posant leurs valises sur le plateau, dans un hameau non loin de Tarnac, Gaëtan, 25 ans, et Benjamin, 30 ans, ne pensaient pas devenir commerçants. Lorsqu’ils ont débarqué avec une vingtaine de potes pour retaper une vieille ferme, les rumeurs ont d’ailleurs été bon train. « Tout est parti de notre volonté de travailler là où on vit. Car on n’est pas venu ici pour faire du fric », explique Gaëtan. Pour preuve, il est également devenu président du comité des fêtes », observe la Montagne.

3. Un terroriste du rail écrit

Autre élément à charge : il semble qu’ils écrivaient ! Selon Sud-Ouest, ce groupe aurait participé à la rédaction d’un ouvrage intitulé « L’insurrection qui vient », signé d’un énigmatique « Comité invisible » et paru aux éditions de La Fabrique. En voici quelques extraits.

4. Un terroriste du rail est étroitement surveillé par la police, mais parvient toujours a déjouer sa vigilance pour commettre ses forfaits sans jamais laissé ni indice, ni trace.

Voilà qui est accablant pour nos dix de Tarnac, c’est même signé : il n’y a pas de preuves contre eux comme le note le point. Seul des terroristes peuvent détruire les preuves avec autant d’adresse alors qu’ils sont étroitement surveillé par la police !

5. Les terroristes commettent des attentats même pendant leur garde à vue

C’est ainsi qu’un train percute une plaque de béton posée sur les rails par malveillance près d’Alençon, le 11/11 à 17h30, alors que les 10 jeunes gens étaient en garde à vue.




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